Jean-Paul Debeaupuis, Société d'Histoire du Vésinet, septembre 2014

L'industrie des marbres onyx d'Algérie
fondée par Alphonse Pallu

Parmi les actifs de la société en commandite par action Alphonse Pallu & Cie, fondée à Paris le 14 juin 1858, figurent les biens apportés par Alphonse Pallu lui-même dont, en particulier « des carrières de marbre Onyx translucide d'Aïn-Tekbalet, appelées Bled Rekam, situées près de Tlemcen (Algérie). La maison construite sur les lieux pour l'exploitation de ces carrières. Tous les outils, machines et ustensiles servant à l'exploitation des carrières. Tous les terrains dans lesquels se trouvent les carrières. Tous les droits que pouvaient avoir le commanditaire dans toute autre carrière en Algérie. Et tous les marbres exploités ou en cour d'exploitation. Tel au surplus que le tout se poursuivait et comportait, activement et passivement, sans aucune exception ni réserve. » Puis, à l'alinéa suivant apparaît « une usine sise à Paris, rue Popincourt n°31 et 33, avec tous les bâtiments, terrains, machines, matériel et autres objets en dépendant, meubles ou immeubles par destination. »
D'autre part, sur la couverture des deux principaux ouvrages qu'Alphonse Pallu a fait paraître, La Souveraineté nationale et les réformes sociales (1871) et
L'Education paternelle (1876), il se présente comme « le fondateur de l'industrie des marbres-onyx d'Algérie ».
Comment Pallu fut-il amené à s'intéresser à l'onyx ? On ne le sait. On mentionnera pour être exhaustif, que dans la région d'Algérie d'où l'on tire l'onyx, des mines de plomb argentifère étaient exploitées. Enfin, dans de nombreux ouvrages, guides, atlas, almanachs de cette époque, les auteurs s'étonnaient souvent que les richesses minérales de la nouvelle colonie d'Afrique du Nord ne soient pas davantage exploitées, l'onyx entre autres. [1, 2, 3, 4]. Il y avait des opportunités à saisir.

Les marbres onyx d'Algérie.

Reconnu et utilisé depuis l'Antiquité, l'onyx algérien est redécouvert vers 1848, par Jean Baptiste Del Monte (1822 - 1893), un marbrier de Carrare, lors de fouilles archéologiques. Attiré par des vestiges romains dans la région de Tlemcen, Del Monte retrouve par hasard, à 30 km au nord de Tlemcen, près de l'Aïn-Tekbalet (Aïn = source), des fragments d'onyx que les militaires utilisent pour remblayer le talus de la route de Tlemcen à Oran. Le lieu est appelé Bled Rekam par les autochtones c'est à dire le pays de marbre. Del Monte achète les anciennes carrières qu'il a remises à jour. [5] « Il l'acheta pour 60 francs ; les Arabes qui le lui vendirent le crurent un peu fou. Peu de temps après, la carrière était vendue pour 100,000 francs à un banquier de Paris, qui la céda lui-même, en 1855, à la Société Pallu » [6].
L'exploitation de la-carrière est peu laborieuse. Le marbre est à fleur de terre et on peut dire qu'on le ramassis plutôt qu'on ne l'extrait. Mais il est difficile à travailler, il a de fréquents défauts que sa transparence ne permet pas de dissimuler et il coûte cher à transporter à cause du défaut de route. Toutes ces causes maintiennent l'onyx à un prix très élevé. Les plus beaux marbres ordinaires coûtentf alors 1 500 frs le mètre cube  et l'onyx 4 000 frs. Cependant la Russie, où l'industrie marbrière est peu développée et l'Angleterre, où elle n'existe pas, le recherchent alors de plus en plus. [7]
Le site de Bled Rekam est confié à la surveillance de la famille Rouche.

Carte de la région de Tlemcen (détail), avec l'indication des carrières d'onyx de Tekbalet.
~ Société de Géographie d'Oran, 1884 ~

Non loin de là, à 4 km, où la route franchit la rivière Isser (un affluent de la Tafna), on remplace en 1849 le pont de bois par un ouvrage en pierre près duquel va se constituer un centre d'habitation qui deviendra la commune de Pont-de-L'Isser en 1887. Le village de Tekbalet qui se forme plus tard au voisinage des carrières est à l'origine essentiellement "européen". Un explorateur de passage, Jean Chalon, décrit le lieu : [8]

A la tombée de la nuit la diligence s'arrête devant une sorte de grange en rase campagne. Un simple relais. « Monsieur, vous êtes rendu. C'est ici Aïn-Tekbalet. »
Soit. Je descends avec le havresac. Les chevaux sont changés ; la voiture repart, disparaît à l'horizon de la route ; le tintement des grelots se perd dans le lointain.
– Où est l'auberge ? – Quelle auberge ? – D'Aïn-Tekbalet, parbleu. – Il n'y a pas d'auberge. – Et le village ? Il n'y a pas de village.
– Mais cependant le guide Joanne et la carte de l'Algérie ?
Oh ! sur le papier on met ce qu'on veut. Mais vous ne trouverez en réalité que le hangar où nous sommes, et puis la ferme de M. Joignot, qui exploite les carrières. Ici, on ne loge pas. Le relais se composait, en effet, d'une vaste écurie et d'une sorte de hall, outre quatre murs, sous les tuiles à jour du toit. Un grand feu flambait dans un coin quelques coffres, sur lesquels les palefreniers, probablement, s'étendaient pour dormir, roulés dans une couverture ; quelques ustensiles de cuisine; deux bancs formés d'une planche et de quatre pieds taillés à la hache; sur un rayon, quelques bouteilles vides et un énorme pain intact, composaient tout l'ameublement. J'oublie une superbe chèvre noire, aux yeux jaunes, errant ça et là en toute liberté.
– Mais vous pouvez coucher à Pont-de-L'Isser, que vous avez traversé tantôt en diligence. C'est à deux petites heures d'ici, par le sentier.
Un guide s'offre; une sorte d'ouvrier vêtu de grosse laine grise, le fusil sur l'épaule ; bonne figure en somme. La nuit tombe rapidement en Algérie ...

Et que dit donc Adolphe Joanne dans son guide ? [9]

– Aïn-Kial, village de 135 habitants. Une longue montée à 4 % conduit ensuite à une altitude de 609 m. Peu après avoir dépassé le col, par lequel on traverse la chaîne des Seba-Chioukh, extension à l'Ouest de celle du Tessala, on laisse à gauche Tekbalet, petit village au sommet d'un mamelon (sur une fontaine, inscription arabe consacrant le souvenir de la halte faite en cet endroit par Sidi-Bou-Médine). Le plateau sur lequel on se trouve est à peu près à la même hauteur que Tlemcen, et on y jouit d'une vue admirable sur la vallée de l'Isser et sur Tlemcen. Sur la gauche, carrière de beau marbre onyx de nuances diverses dit de Tekbalet. Après une forte descente, terminant une rampe qui n'a guère moins de 10 km depuis le col, on traverse l'Isser à 250 m d'altitude.
– Pont-de-L'Isser (auberge), village de 190 habitants....

Sur place, les carrières sont expoitées sous la direction de MM. Joignot : Louis-Pierre (1808-1878), puis son fils Charles-Hippolyte (1845-1891) [5, 10]. Ils ont développé une vaste propriété « située au Col d'Aïn-Tekbalet, à peu de distance du village de ce nom et les carrières de marbre onyx, de la contenance de cent quarante-trois hectares, trois ares, soixante centiares environ dont quatre plantés en vigne, jardin, arbres fruitiers. Bâtiments d'habitation et d'exploitation, grande écuries, puits, source. Elle est traversée par la route nationale d'Oran à Tlemcen et distante de la gare d'Aïn-Temouchent de 22 kilomètres. » Elle était représentée sur les anciennes cartes comme Ferme Joignot. Elle exite encore.

Du temps que les Romains possédaient l'Afrique, la carrière d'Aïn-Tebalek était exploitée. Puis « depuis l'invasion des Vandales » elle fut délaissée, oubliée et même perdue. Le terrain stérile qui la couvrait était abandonné quand Del Monte la découvrit.

Charles Cordier [11] visite la carrière d'onyx de Tekbalet lors d'une de ses missions éthnographiques en 1856. Ce matériau aux veines contrariées et à la transparence fractale le séduit et lui inspire une série de sculptures polychromes qui contrastent radicalement avec la blancheur de ses autres marbres. Il propose au Salon de 1857 des sculptures mêlant bronze et onyx en présentant des natifs d'Alger drapés de cette pierre « autochtone » et son célèbre Nègre du Soudan (Musée d'Orsay).

C'est la production industrielle de tels objets décoratifs de grand luxe en onyx et bronze que va entreprendre Alphonse Pallu. La Compagnie des Marbres Onyx d'Algérie est fondée le 14 juin 1858.

La Compagnie Pallu des Marbres Onyx d'Algérie

Pallu s'est rendu acquéreur des carrières de marbre Onyx translucide d'Aïn-Tekbalet, de la maison construite sur les lieux pour l'exploitation de ces carrières, de tous les outils, machines et ustensiles servant à l'exploitation des carrières. Figurent aux actifs de sa Société « tous les terrains dans lesquels se trouvent les carrières, tous les droits que pouvaient avoir le commanditaire dans toute autre carrière en Algérie. Et tous les marbres exploités ou en cour d'exploitation... »

Une usine est installée à Paris, rue Popincourt, avec « tous les bâtiments, terrains, machines, matériel et autres objets en dépendant, meubles ou immeubles par destination... »
Pour diriger l'entreprise, Pallu fait appel à son neveu (le fils de sa sœur Justine) Gustave Viot
, issu d'une famille de négociants tourangeaux. Un dessinateur, Eugène Cornu (sculpteur, ornemaniste connu) assure la direction artistique. Un article d'Emile Bourdelin, illustré par l'auteur et publié dans Le Monde Illustré de décembre 1861 nous renseigne précieusement sur ce qu'était cette usine.
L'origine de l'onyx qu'on y emploie est décrite précisément dans un traité de géologie au chapitre Carbonates et Chaux par Henri Lecocq [12]. Il y rend hommage à Alphonse Pallu « qui sait joindre toute sorte d'activité à sa haute intelligence » auquel « on doit l'exploitation de ces marbres d'Algérie. »

Les carrières se trouvent sur deux plateaux distincts sur la rive gauche de l'Isser, à des hauteurs à peu près semblables. [Le gisement] de Bled-Rekam (pays de marbre) est le plus important. L'onyx s'y rencontre à l'état de formations isolées, distinctes dans leur épaisseur et leur inclinaison. Ces formations sont composées de plusieurs bancs d'une qualité variable, recouverts généralement d'une couche de terre végétale de 0,50 m d'épaisseur. On ignore leur profondeur.
Jusqu'à ce jour on a seulement exploité la surface du sol, et il n'est pas probable que de longtemps les recherches en profondeur soient nécessaires. Cependant le milieu de ce plateau, étant coupé par un profond ravin, dont les escarpements sont taillés à pic, on a pu suivre le marbre jusqu'à environ 10 mètres de profondeur.
L'autre plateau, celui d'Ars-el-Beïda est à 4 kilomètres du premier. L'onyx ne s'y présente plus à l'état de formations isolées, mais par bancs continus variant entre 15, 30, 40, 50 et 80 centimètres d'épaisseur. Leur régularité est constante, et par suite des escarpements qui se développent sur deux kilomètres de longueur, on peut la constater avec facilité.
Nous devons ces détails à M. Viot, directeur de la fabrique des marbres onyx de la rue Popincourt à Paris. Nous devons encore à son obligeance d'avoir pu étudier dans ses vastes dépôts de pierre brute, des milliers d'échantillons ne nous laissant pas le moindre doute sur l'origine hydro-minérale de ces beaux produits.
Les parties employées dans l'industrie sont des masses presque pures ou du moins translucides qui indiquent le calme pendant la formation, puis un léger fendillement pendant la consolidation et le retrait. Quand les masses sont pures, elles sont presque incolores, blanchâtres ou légèrement verdâtres. Dans ce dernier cas, c'est une matière organique qui donne la nuance. Nous en avons vu quelques parties d'un rose tendre, comme des fragments de travertin d'Hammam-Mascoutin et comme des travertins roses que nous avons rencontrés en Auvergne, tandis que d'autres fragments offraient des nuances fleur de pêcher et violet qui rappelaient les couleurs de l'aniline ou les colorations de manganèse. Nous n'hésitons pas à regarder ces magnifiques colorations, d'ailleurs exceptionnelles, comme étant dues à des êtres vivants et surtout à des infusoires qui rencontraient, comme ils les trouvent encore dans les eaux thermales, les meilleures conditions d'existence et de multiplication.
La tendance à la cristallisation est manifeste dans plusieurs blocs de marbre onyx. Elle se combine avec les fendillements dus au retrait, et alors certains morceaux prennent un peu l'apparence du marbre ruiniforme de Florence.
Le fer s'ajoute presque partout à la coloration de ces travertins. Son oxyde hydraté, et très probablement des crénates et des apocrénates de ce métal, sont restés suspendus en flocons dans la pâte calcaire. Cet oxyde forme aussi des orbicules distincts, résultat de centres d'attraction plus ou moins nombreux. Tantôt les orbicules ferrugineux se groupent ou s'alignent formant d'admirables dessins. Tantôt des zones se réunissent autour d'un centre, alternant avec de l'albâtre translucide ou avec des parties demi cristallisées. Ce sont les nuances et les zones superposées de l'agathe.
Le poli que l'on donne à ce marbre dans la belle usine de Popincourt, permet de suivre partout l'action créatrice de l'eau ; l'œil peut saisir les moindres effets produits par la présence du fer et des matières colorantes, et l'imagination se reporte vers l'époque relativement récente, pendant laquelle la nature préparait à l'industrie de si riches matériaux.
Les formes et la texture que prennent les calcaires déposés par les eaux minérales, rappellent toutes celles qui ont précédé les dépôts actuels.

En 1863, la Compagnie ouvre au n°24 du boulevard des Italiens, un magazin où une « exposition permanente » permet de découvrir toute une variété de colonnes, gaines, cheminées, jardinières, coupes, vases, pendules, candélabres, lampes, lustres, cartels, bustes et statuettes, etc. Le lieu connaît rapidement un grand succès et recueille des appréciations enthousiastes qui prennent parfois une forme de « réclame ».

La découverte des carrières de marbre onyx de l'Algérie a donné lieu à la création d'une industrie artistique toute spéciale et toute française. Nous avons été visiter les magasins que la Société Pallu & Cie a ouverts sur le bouleverd des Italiens, et nous n'exagérons pas en disant que nous avons été littéralement émerveillé de ce que nous y avons vu. Ce n'est pas dans quelques lignes que l'on peut décrire ces mille objets tirés de l'onyx et qui, à la richesse de la matière, joignent le fini de l'art le plus parfait ; mais nous avons vu des colonnes et des torchères qu'aucun palais du monde ne possède parce que ces pièces sont uniques. Quand on est chez MM. Pallu, on se croirait dans un palais enchanté ; l'or, l'email et l'onyx se marient avec tant de bon goût et de science qu'on ne sait laquelle de ces trois matières fait le mieux ressortir les autres. A l'occasion des étrennes, nous engageons vivement nos lecteurs à aller visiter ces magasins et nous sommes certains qu'ils éprouveront les mêmes impressions que nous. [13]

La Compagnie des Marbres et Onyx d'Algérie collabore avec Charles Cordier mais fournit aussi d'autres artistes tels Carrier-Belleuse ou Louis-Ernest Barrias pour de nombreuses pièces décoratives, comme une garniture monumentale en bronze et onyx, accompagnée de torchères à figures féminines qu'il présentera à l'Exposition Universelle en 1867. La Compagnie est célébrée et récompensée à de nombreuses reprises pour sa production d'objets de luxe, le summum revenant à l'immense baignoire de l'hôtel particulier parisien de La Païva, célèbre courtisane.

 

Charles Henri Joseph CORDIER (1827-1905) — le Printemps et l’Été - bronze patiné, doré et argenté ; drapé de marbre onyx cachemire.

Pour incarner ces deux saisons, Charles Cordier nous livre comme à son habitude les portraits naturalistes de deux femmes, souriantes le regard légèrement baissé.

Le Printemps est représenté les cheveux ramassés en chignon le front ceint d’une guirlande argentée de fleurs et de roses lui retombant sur l’épaule.

L’Été quant à elle porte une élégante natte agrémentée d’un long ruban or mêlé à des épis de blé et des fleurs des champs.

Au milieu des années 1860, la Compagnie des Marbres Onyx d'Algérie devient une société distincte de la Société de MM. Pallu & Cie dite Société du Vésinet qui en reste actionnaire. C'est Gustave Viot qui en devient le directeur gérant. On parlera alors de la société Viot & Cie. Son succès demeure et les récompenses sont nombreuses aux diverses expositions, en France et à l'étranger. L'exposition permanente du magazin du boulevard des Italiens est de nouveau mise à l'honneur :

La Société des Marbres Onyx d'Algérie, dont chacun admire journellement l'exposition permanente, boulevard des Italiens, n°24, a conquis de prime saut une haute réputation par les merveilles qu'elle a réalisées.
Un succès aussi rapide et aussi complet est la plus grande récompense dont son chef, M. G. Viot, doive être fier. Aussi tous les amateurs des arts se sont-ils associés avec sympathie à la double récompense qui lui a été accordée par la Commission impériale et le Jury (médaille d'or, croix d'honneur). Cette double récompense est le couronnement de celles qu'il avait obtenues à l'Exposition de Londres (2 premières médailles), aux expositions de Paris 1855 et 1867 (médaille d'argent et médaille d'or).
A l'exposition de la Société des Marbres-Onyx d'Algérie, on trouve réunis des objets d'art en marbres de toute sorte, des bronzes d'art, des cheminées riches, des pendules, des coupes, des jardinières, des vases, des lampes, en un mot, tous ces mille riens qui sont les nécessités de l'homme opulent.
Comme nous écrivons pour un grand nombre de lecteurs qui ignorent ce que c'est que l'onyx, disons que c'est une variété d'agate, dans laquelle se trouvent deux ou plusieurs couleurs différentes. On se sert des onyx pour les camées ; on les taille ordinairement de manière que la figure soit dessinée dans la partie de la pierre qui est de couleur brillante ; celle dont la teinte est obscure forme le fond. Ces pierres étaient d'un grand prix chez les Romains. Aujourd'hui on les paye encore assez cher, quoique relativement moins qu'aux jours des splendeurs de l'ancienne Rome.
L'agate doit son nom au fleuve Achates, en Sicile. Les agates sont plusieurs variétés de quartz, que l'on distingue des silex ordinaires à leur demi-transparence, à leur cassure cireuse, à la diversité de leurs couleurs, ordinairement fort vives. Susceptibles de recevoir un beau poli, les agates sont employées comme objet d'ornement et il faut visiter la double exposition de la maison Viot pour savoir toutes les choses élégantes, gracieuses, séduisantes qu'on peut leur faire produire, et dont nous ne donnons qu'une faible idée par le dessin ci-contre. Nous devons dire que la statue-pendule qui est sur le premier plan surmontait le trophée du troisième groupe dans l'ornementation du Palais de l'Industrie lors de la distribution des récompenses.
Les onyx et les agates se taillent, se scient, se polissent, se gravent en général avec assez de facilité ; on en fait des vases, des cachets, des chapelets, des boites, des salières, des manches de couteaux et de fourchettes, enfin des ustensiles de tout genre ; on est parvenu à colorer et à décolorer à volonté les veines de ces pierres ; on les trouve dans toutes les contrées du globe, en rognons, en masses concrétion nées dans les cavités de certaines roches primitives, par gisements plus ou moins considérables. La distribution et l' opposition des couleurs constituent leur principal mérite, et ceux qui ont visité l'Exposition et qui se sont promenés sur le boulevard des Italiens savent aujourd'hui tout le parti que l'on peut en tirer ; la vitrine et le magasin de M. Viot le leur ont appris.
[14]

L'exposition de 1867 vaut à Gustave Viot d'être promu dans l'Ordre Impérial de la Légion d'honneur, avec cette mention : progrès remarquables dans l'application à l'art et à l'industrie des onyx d'Algérie.
Le 26 juin 1870, la Société G. Viot & Cie est dissoute et la société E. Cornu & Cie est formée.
Gustave Viot (1828 - 1897) deviendra en 1875 le secrétaire de la Société internationale de l'Isthme de Darien dont son père Ferdinand et son oncle Léon étaient déjà membres. [15] Ils participeront ensemble à la fondation de L'Œuvre du Canal Interocéanique (1877) et à ce que l'on connaît plutôt sous le nom d'affaire de Panama.
Viot est aussi un collectionneur d'objets d'art. La vente de sa collection de tableaux en 1886 lui rapporte près de 300 000 frs. Il a épousé en 1864 Marie-Anne Tricot-Jouvellier, fille du président de la Société parisienne des trois théâtres du Châtelet, de la Gaîté et de la Porte-Saint-Martin, de quinze ans sa cadette. Ils n'ont qu'un fils, Alfred. Anne Viot décède en 1875, à l'âge de 31 ans. Détenteur de terrain (s) au Vésinet Viot cède le lot 23 de l'Ilot 10 en 1875 à M. Mayeur, un des principaux propriétaires fonciers de la jeune commune.
Chevalier de la légion d'honneur, Gustave Viot meurt à Paris (2e) le 18 juillet 1897.

Louis François Eugène Cornu (1827 - 1899), son successeur, artiste-industriel comme il se désigne lui-même, avait d'abord travaillé pour divers fabricants dont la Maison Tahan (ébénisterie et objets d'art et d'ameublement, rue de la Paix à Paris). Engagé comme dessinateur puis directeur des travaux de la Compagnie des Marbres Onyx d'Algérie, il signe de nombreuses œuvres parmi celles récompensées aux Expositions de Londres en 1862, 1871 et 1872, Paris en 1867 (où Viot et Cornu reçoivent une médaille d'or pour une importante paire de vases en onyx, bronze et émail signée de leurs deux noms) et de Vienne en 1873 (où Cornu reçoit un diplôme d'honneur comme directeur gérant de sa compagnie).
Cornu a vulgarisé, ou du moins introduit chez nous « l'usage de cette belle et précieuse substance minérale, connue sous le nom d'onyx ou de marbre algérien, la même peut-être dont les anciens se servaient pour faire ces beaux vases, payés au poids de l'or, et qu'ils désignaient sous le nom de vases murrbins. » Rien de plus ornemental, rien de plus décoratif que cette riche matière, dont la teinte générale, blonde comme celle de l'ambre, se rehausse et s'avive ça et là de veines plus éclatantes. Il reçoit la légion d'honneur en 1874. [16]

Après Cornu, c'est Henri Journet qui, en janvier 1879, devient gérant de la Compagnie qui change encore de nom : Henri Journet & Cie. Elle affiche alors un capital de 315 000 frs. A l'exposition de 1884 au Palais de l'industrie, la Maison Journet est encore très bien notée mais ne reçoit pas de récompense :

MM. Journet & Cie exploitent aux environs de Tlemcen (Algérie) des carrières d'onyx ; ils travaillent leurs produits, de même que les autres marbres décoratifs, dans leurs ateliers de Paris. Les tons d'or et d'argent s'allient merveilleusement avec les marbres en général et en particulier avec l'onyx, et MM. Journet et Cie ont été par cela même amenés à donner chez eux un certain développement à la fabrication et à l'emploi du bronze ; ils obtiennent, par la combinaison de ces deux éléments, une grande richesse de décoration.
Leur exposition, dont la note certainement voulue s'adresse à la clientèle opulente, révèle d'habiles dessinateurs et comporte les applications du marbre dans le domaine de l'ameublement de luxe, depuis les revêtissements et les cheminées jusqu'aux guéridons et aux jardinières. Le jury a remarqué notamment :
 - Une belle torchère avec draperie en onyx cachemire, les chairs en bronze argenté et le bouquet de lumière de Louis XIV finement ciselé.
 - Une petite cheminée Renaissance en marbre rouge de Grèce, rehaussée de cuivre et d'émaux de Limoges.
 - Une paire de vases Louis XVI en marbre « verde Stella » de Corse, à canaux torses emplis de bronzes, sur gaines en grand antique des Pyrénées.
 - Et enfin de superbes panneaux d'onyx ramages d'un grand effet de décoration murale.
Tous les objets exposés sont absolument irréprochables au point de vue de la confection des marbres, de leur appareillage et de leur poli. MM. Journet & Cie sont au premier rang des artistes qui maintiennent à Paris les traditions de la haute décoration d'ameublement et le jury n'avait pas à médailler leur exposition, mise hors concours par les récompenses précédemment obtenues.
[17]

Rien de vraiment original donc. Jules Walter, artiste dessinateur et modeleur, chargé de la direction artistique et Emile Honorez, contremaître, chargé spécialement des travaux de marbrerie recevront chacun une mention honorable, une manière de sauver l'honneur. Mais la période tellement riche en créations artistiques due à Eugène Cornu – elle fait encore le bonheur des antiquaires d'aujourd'hui – était achevée.
Il semble que la société ait connu alors une période difficile. Ce pourrait être dû à des questions administratives, des concessions des mines en Algérie ayant été remises en cause. Dans les rapports du Conseil général d'Oran, on peut lire : « Carrière de marbre onyx de l'Isser, à 30 kilom. N.-N.-E. de Tlemcen. Gîte important dont les produits sont très estimés dans l'industrie, mais n'ont pas un très grand débit. Inexploitée en ce moment. » [18] Des insurections dans le sud Oranais pourraient aussi en être la cause. Dans ses Etudes Algériennes Ardouin du Mazet écrit : « Dans les ruines de Mansourah, à Tlemcen, on a trouvé de splendides colonnes d'onyx ; on peut encore en voir de magnifiques spécimens dans l'antique Kaïsaria (quartier des chrétiens) de cette ville. Sous la forme de colonnes, on le trouve dans presque tous les monuments musulmans de cette antique cité. Ce marbre est exploité dans plusieurs carrières situées entre les villages du Pont-de-l'Isser et d'Aïn-Takbalète, sur la route d'Oran à Tlemcen, en un point où l'on découvre un des plus beaux panoramas qui se puisse imaginer. Mais la vogue qu'il eut un moment semble s'être arrêtée tout à coup, et l'exploitation en est presque abandonnée. » [19]
La Compagnie Henri Journet & Cie est mise en liquidation en 1885 et c'est Etienne Pallu, commenditaire, qui en est chargé.

La presse a annoncé aussi la fermeture « définitive » du magazin du boulevard des Italiens « qui font depuis plus de vingt ans l'admiration des promeneurs et surtout des connaisseurs » et précise que jusqu'à la date de fermeture, le 1er avril, « toute offre raisonnable sera bien accueillie. Les marchandises non vendues feront ensuite retour à la fabrique de MM. H. Journet et Cie, rue Popincourt, 29. » [20]
La dissolution est effective au 15 janvier 1886 et la production d'objets décoratifs est fusionnée à celle de l'exploitation de la forêt du Vésinet sous la direction d'Etienne Pallu dans la société MM. Pallu & Cie, « Défrichement et mise en valeur de la forêt du Vésinet et d'une partie de la forêt de St-Germain, exploitation des marbres onyx d'Algérie et des bronzes ». Elle affiche alors un capital de 1 669 466 frs et elle est prorogée pour 10 ans. [21]
La proposition d'Etienne Pallu d'offrir à la ville d'Oran « toute la matière première en onyx choisi, de qualité supérieure, pour l'escalier d'honneur de l'Hôtel de Ville, avec rampe et balustres » n'est peut-être pas étrangère à l'amélioration des conditions d'exploitation des carrières. L'offre, présentée au nom de M. Pallu par M. Pierson, est acceptée par le Conseil général d'Oran le 4 avril 1886. L'Hôtel de Ville est achevé et inauguré en 1888.

Etienne Pallu s'efforce de faire évoluer l'emploi des onyx et remporte quelques succès, médailles d'or et d'argent à l'exposition de Paris en 1889, légion d'honneur la même année pour lui-même. Ces succès justifient, dans les comptes-rendus de l'Exposition de 1889, un long article de Emile Robert [22]. Alphonse Ledru, maire du Vésinet, soulignera cette « transformation accomplie par lui [Etienne Pallu] dans l'exploitation des carrières de Tekbalet, transformation attestée, à l'Exposition universelle, par ces magnifiques blocs de marbre, cette élégante vasque en onyx, qui faisaient l'ornement du Palais algérien, véritable merveille au milieu de tant de merveilles accumulées par le génie et le travail humains » dans l'éloge funèbre qu'il prononce sur la tombe du jeune industriel, mort subitement à 36 ans, le 8 février 1890.
Le conseil de surveillance du 10 mars 1890, pris de court, désigne d'abord Jules Marcuard [23] un des principaux actionnaires, comme gérant provisoire. Deux semaines plus tard, le 23 mars, Alphonse Sauvalle est nommé par le même conseil de surveillance après avis des principaux actionnaires. L'Assemblée générale le confirmera en juin. [24]
Mais de nouveau, les activités sont disjointes. Une première société MM. Sauvalle & Cie se consacrera à la « mise en valeur de la forêt du Vésinet » . Elle est connue au Vésinet comme Compagnie du Vésinet et plus tard Compagnie des Eaux et Terrains du Vésinet. Une autre société Sauvalle & Cie est dédiée aux « Opérations immobilières, marbres ». [25]
Alphonse Sauvalle, lié à une famille de notables Vésigondins, lui-même résident dans la commune [voir la page du site qui lui est consacré] fait don à la ville d'une vasque en onyx récompensée par une médaille d'or à l'exposition de 1889 où elle ornait le Pavillon de l'Algérie. C'est un peu un cadeau empoisonné car la Ville ne possède pas de bâtiment où la vasque puisse trouver sa place. Elle sera finalement installée devant la mairie, en plein air. Mais peu adaptée à nos climats, elle se déteriorera et devra être remplacée.
Alphonse Sauvalle décède en 1894. Le vicomte Louis d'Anterroches lui succède comme directeur gérant des deux sociétés, celle du Vésinet et celle des marbres onyx sous le nom de D'Anterroches & Cie (opérations immobilières et exploitation de marbres). Elle existait encore en 1938. Elle avait alors son siège à Pont-de-L'Isser, Département d'Oran, Algérie et partageait l'exploitation des onyx de Tekbalet avec d'autres sociétés françaises, la Société des Marbres et Onyx de l'Algérie et du Maroc, 23, rue de Clichy, Paris 9e, la Société des Onyx de Tekbalet, 10, rue de la Grange-Batelière, Paris 9e et Dervillé & Cie, 164 quai de Jemmapes, Paris 10e. [26]

L'onyx de Tekbalet au musée du Louvre

Il existait au Musée du Louvre, dans la salle des antiquités africaines, une inscription mystérieuse mais ayant peu de chances d'être remarquée par les visiteurs et sur laquelle, pour ce motif, Auguste Audollent, historien, archéologue et épigraphiste français correspondant de la Société nationale des antiquaires de France, souhaita attirer l'attention de ses confrères. La pierre gravée provenait des carrières d'onyx translucide que la Société du Vésinet exploitait à Aïn-Tekbalet, près de Pont-de-l'Isser, dans le département d'Oran. Détachée de la masse avec laquelle elle faisait corps et transportée à Paris, elle resta quelque temps dans les bureaux de la Société où M. Audollent put, grâce à l'obligeance du directeur, M. Sauvalle, l'étudier à loisir, l'estamper et la photographier.

« M. Sauvalle accueillit très volontiers l'idée que je lui suggérai de donner la pierre au Louvre. Sa mort, qui survint sur ces entrefaites, suspendit les pourparlers engagés avec la direction du Musée. Heureusement son successeur, M. d'Anterroches, tint à réaliser sa généreuse intention. Et, depuis un an, son don figure dans la collection africaine sous le numéro 2118 ; il est reproduit ci-dessous en fac-similé.

Collections du Musée du Louvre (n°2118) — Inscription de basse époque, en caractères cursifs, gravée sur un bloc d'onyx.
Trouvée dans les carrières romaines d'Aïn-Tekbalet (Algérie). Don d'Anterroches & Cie.

Ce marbre, grossièrement veiné de rouge, fendu à plusieurs endroits, impropre à toute fine sculpture, est un morceau de déchet, qu'on aurait jeté au ravin, me disait M. Sauvalle, sans l'inscription qui couvrait une de ses faces. De ce côté, le bloc a été sinon poli, du moins quelque peu travaillé, de manière à supprimer les rugosités et à obtenir une surface presque plane ; un bourrelet extérieur fut seul maintenu ; il forme une sorte de cadre qui renferme le texte. La pierre entière mesure 0,55 m de longueur, 0,30 m de largeur ; la partie couverte d'écriture, 0,33 x 0,20 m...

Au moment de la conférence [27] de M. Audollent, la pierre conservait tout son mystère. Elle le conserve encore aujourd'hui. Audollent, né à Paris le 14 juillet 1864 et mort à Clermont-Ferrand le 7 avril 1943, était alors un jeune archéologue débutant. Il devint un spécialiste de la Rome antique, en particulier des inscriptions magiques (tabellæ defixionum) et dont la thèse principale porta sur Carthage romaine. Il fut élu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1932. Il exerça en outre les fonctions de conservateur du musée de Clermont-Ferrand auquel il légua sa collection d'antiquités. Ses papiers scientifiques, ses notes de cours et sa correspondance sont conservés aux Archives départementales du Puy-de-Dôme.

Bensekrane aujourd'hui

De nos jours le site d'Aïn-Tekbalet relève de la commune de Bensekrane. Elle comporte les agglomérations de Bensekrane (anciennement Pont-de-l'Isser, nom abandonné en 1963) et Tekbalet ainsi que le pont (construit en 1849) qui franchit l'Oued Isser, souvent à sec mais parfois en fortes crues, et la carrière de marbres [35°06'38"N – 1°12'06"W] est désormais exploitée par une entreprise nationale algérienne. La commune compte un peu moins de 14 000 habitants (recencement de 2008). L'activité économique est essentiellement agricole, fondée sur de grosses exploitations céréalières, arboricoles et maraîchères et complétée par l'existence de petits commerces. [28]

Le pont de pierre sur l'Oued Isser, construit en 1849 au lieu-dit Pont-de-L'Isser (cliché vers 1900)

***

    Notes et sources

    [1] Nouvelle géographie moderne des cinq parties du monde. V. Afrique-Océanie - C. de Varigny, chez E. Girard et A. Boitte (Paris) 1844-1897.

    [2] Histoire de la conquête de l'Algérie de 1830 à 1847. Tome 2 - Mont Rond, Paul (de) et Ennemond, Émile (de) chez E. Marc-Aurel (Paris) 1847.

    [3] Bibliothèque-musée d'Alger; livret explicatif des collections diverses de ces deux établissements, par A. Berbrugger aux impr. de Bastide (Alger) 1860.

    [4] Revue africaine (journal des travaux de la Société historique algérienne), 1856, 1857, 1858.

    [5] Le nom Tekbalet est une transcription phonétique du nom arabe. On trouve à l'origine plusieurs formes orthographiques avant l'adoption de Tekbalet. De nombreux ouvrages de la fin du XIXe siècle mentionnent la redécouverte et l'exploitation des carrières de l'Aïn-Tekbalet. Les principaux, consultés et cités ici, sont :

      – L'Algérie : impressions de voyages (17 mars-4 juin 1873) suivies d'une Etude sur les institutions kabyles et la colonisation par J.J. Clamageran chez Germer-Baillière (Paris) 1874.

      Itinéraires de l'Algérie, par Louis Piesse chez Hachette (Paris) 1882.

      L'Ami des Sciences, Journal du dimanche, T.6, 1860.

      Dictionnaire des communes de l'Algérie, 1903.

    [6] Le banquier parisien est Henri Place. Pallu aurait acquis ces carrières dès 1855. Un procès intenté par des autochtones algériens s'estimant lésés par Del Monte sera gagné en appel au Tribunal d'Alger en 1865, confirmant le droit de propriété et d'exploitation de la Compagnie Pallu. Journal de la jurisprudence de la Cour impériale d'Alger, 1865.

    [7] Gazette de l'industrie et du commerce, n°287, 8 juillet 1860.

    [8] Souvenir d'Alger - J. Chalon chez A.-N. Lebègue (Bruxelles) ~1890. Chalon ne date pas ses anecdotes. Ses séjours en Algérie s'échelonnent entre 1860 et 1871.

    [9] Collection des Guides-Joanne, Algérie-Tunisie Librairie Hachette et Cie, 1911 (réédition).

    [10] La Tafna. Journal de l'arrondissement de Tlemcen. 1884-1891.

    [11] Charles Henri Joseph Cordier (1827-1905). Sculpteur et ethnographe. Il obtint des bourses du gouvernement pour des missions en Algérie (1856), en Grèce (1858), en Égypte (1866, 1868) et s'attacha à "fixer les différents types humains qui sont au moment de se fondre dans un seul et même peuple". Chevalier de la légion d'honneur, il est décédé à Alger.

    [12] Carbonates et Chaux - Henri Lecoq (1802-1871) chez J. Rothschild, Paris, 1864.

    [13] Le Monde illustré, n°349, 19 décembre 1863.

    [14] L'Exposition populaire illustrée, 1867-1868. Les dates des expositions citées sont inexactes.

    [15] La famille Viot détenait 6 des 100 parts de fondateurs émises. Bulletins de la Société de Géographie, 1875-1879. Annales Industrielles, 1877. Mollier J.Y. Le Scandale de Panama, Fayard, 1991.

    [16] Archives Nationales, dossier LH/593/30.

    [17] Revue des arts décoratifs, Tome 4, 1884.

    [18] Conseil général du Département d'Oran. Rapports du Préfet et procès-verbaux des séances - octobre 1875, 1877 et 1878.

    [19] Études algériennes. L'Algérie politique et économique. A travers la province d'Oran. Lettres sur l'insurrection dans le Sud Oranais. M. Ardouin du Mazet, Guillaumin (Paris) 1882.

    [20] Le Figaro, n°83, 24 mars 1885.

    [21] Archives commerciales de la France, n°50, 23 juin 1886.

    [22] Le Panthéon de l'industrie : journal hebdomadaire illustré, Paris, Août 1889.

    [23] Jules Marcuard était le neveu et le successeur d'Adolphe Marcuard (1798-1868) lui-même successeur de la banque d'Ernest André ; il avait été associé à A. Pallu à Pontgibaud et à la fondation du Vésinet.

    [24] Ibid. n°25, 26 mars 1890.

    [25] Ibid. n°54, 5 juillet 1890.

    [26] Répertoire général de la production française, Kompass-international-France, Annuaire industriel (Paris) 1938 (14e éd.).

    [27] Conférence de M. Audollent publiée dans le Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, (Paris) 1896, p. 284.

    [28] Décret n°84-365 fixant la composition, la consistance et les limites territoriales des communes de la wilaya de Tlemcen, Journal officiel de la République algérienne, 19 décembre 1984.

     


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